Quoi de neuf ?

dimanche 11 janvier 2015

Où vont les pédagogues ?

Ce samedi avait lieu à l'Université Lumière (Lyon 2), dans le superbe "Grand amphi" (auquel je n'ai pas eu accès pendant mes études...), une journée d'étude en l'honneur de Philippe Meirieu, qui prend sa retraite universitaire. Pendant près de cinq heures se sont succédé une quantité impressionnante de grands noms des sciences de l'éducation pour rendre hommage au pédagogue ami de nos petits livres... L'ensemble des interventions, entrecoupées de courts épisodes musicaux, était retransmis en direct sur Youtube et y est toujours visionnable.


Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu
Hommage à Philippe Meirieu

samedi 3 janvier 2015

Le musée des confluences (2)

Petit retour au musée des Confluences, une semaine après ma première visite express, en vue d'acheter un pass pour quelqu'un. J'en profite pour prendre quelques photos, parce qu'à la lecture du billet précédent, on pourrait croire que j'ai forcé le trait. Voici des preuves ! ;o)

Musée des Confluences de Lyon

L'après-midi de vendredi est grisâtre. Le truc vert pomme que l'on voit au fond est le bâtiment d'une chaîne de télévision. Il y en a un autre du même style orange pétant un peu plus loin. Vivement le rose fluo. On dirait une émission de déco de la TNT...

Musée des Confluences de Lyon

Cette fois, seulement 200 personnes (j'arrive vers 17h) font la queue dehors. J'en profite pour signaler que l'on ne peut que très difficilement se garer dans le coin et que le bon plan consiste à prendre le tramway T1 qui s'arrête à 2 m de la fin de cet attroupement. Les détenteurs d'un pass ou d'un e-billet entrent sans attendre. Chouette ! À l'intérieur, 200 personnes font de nouveau la queue, et une trentaine attendent pour acheter un pass ; je me dis qu'il vaut mieux revenir plus tard et, qu'avec un peu de chance, la salle 21 sera accessible.

Musée des Confluences de Lyon

Que nenni ! Au deuxième étage, après un scan mieux organisé des entrées (de petites barrières ont été placées pour canaliser la foule), je m'aperçois qu'une queue à la Disneyland est toujours présente devant le Graal. Je décide donc de faire un tour ailleurs, après un petit passage aux toilettes cette fois (car, comme dans les restaurants, on apprend beaucoup sur un lieu en visitant ses toilettes). Pas grand chose à dire, sinon que, comme la plupart des installations qui se veulent hightech, le bloc lavabo ne fonctionne pas bien. Un type a dû se dire : "Utilisons un détecteur infrarouge pour mettre en route automatiquement les robinets". Son collègue a dû trouver que placer ledit détecteur sur le robinet détonait avec l'architecture de l’œuvre et a donc judicieusement placé la chose sur le côté. On aboutit donc à un geste très logique qui consiste à placer ses mains sous le robinet, à attendre en vain que ça coule, à les balader un peu partout jusqu'à ce qu'elles soient repérées, puis à vite les remettre sous le flux liquide avant qu'il se coupe. On promène ensuite ses mains un peu partout sous les lettres "Savon" inscrites sur le miroir. Sans succès. On essaye donc de piquer du savon de la même manière auprès du lavabo attenant. Toujours rien. On se penche, sans trouver les détecteurs de menottes non savonnées. Donc on finit par se les sécher au soufflant commun, judicieusement placé au dessus du sol peint pour créer dessus une belle flaque disgracieuse. L'intérêt des séchoirs à la Dyson, c'est que l'on n'a pas de flaque par terre... Je me rends ensuite dans la salle "Éternités - visions de l'au-delà", dont la sortie, finement placée devant l'entrée et identique à elle, nécessite un poste de surveillant à plein temps pour dissuader le public de tenter la visite à l'envers. Soit. Voici donc un poteau cérémoniel chilien du XXe siècle. Oh punaise, pardon madame ! J'avais oublié à quel point c'est noir. Le coup des poussettes dans le passage, c'est franchement pas malin. On ne les voit pas.

Musée des Confluences de Lyon

Tiens, la salle de pilotage du vaisseau de Star Trek. Elle est prise d'assaut par des enfants et des ados fatigués qui s’assoient, parfois à plusieurs, dans de gros fauteuils sphériques. En punition, ils ont chacun droit à une vidéo qui leur explique que la mort, c'est l'absence de vie. Ah, ça les calme, les ados. Y'en a pas un qui sourit...

Musée des Confluences de Lyon

À droite, une statuette protectrice téké (Congo) de la fin du XIXe ou du début du XXe. Ouah, j'ai rapporté la même du Gabon ! Cool ! :o) Je lis dans le guide qu'elle renferme une charge magique constituée d'ongles et de cheveux. Euh, là ça fait moins cool... Les Batéké (le pluriel, c'est le ba) sont l'ethnie de la famille d'Omar et Ali Bongo (présidents du Gabon de père en fils). À gauche, une tête funéraire mma de Côte d'Ivoire, investie par l'âme d'un chef ou d'un noble. Au fond, un siège de chef kami de Tanzanie. Étant donné son confort évident, on comprend pourquoi Ikéa n'est pas tanzanien.

Musée des Confluences de Lyon

Des personnages aux bras levés égyptiens (3800-3900 av. J.-C. : respect), qui nous fournissent une belle périphrase de bois pour reconnaître qu'on ne sait pas ce qu'ils pouvaient bien venir faire dans la tombe où on les a trouvés : "Longtemps assimilées à des danseurs, ces statuettes ont des caractéristiques physiques laissant finalement supposer un rôle plus symbolique."

Musée des Confluences de Lyon

Ces deux hommes barbus, en brèche et en pierre, trouvés en haute-Égypte, datent de 3300-3100 av J.-C.

Musée des Confluences de Lyon

La grande plaque lumineuse du parcours est constituée par cette acrylique sur toile de Jean-Philippe Aubanel, intitulée "L'éternité parfois s'éveille..." (2011-2014). D'un point de vue esthétique, ça rend pas mal...

Musée des Confluences de Lyon

À côté se trouve la reconstitution d'une tombe, non listée dans le Guide (aaargh !), au-dessus de laquelle un miroir est incliné pour en faciliter l'observation. Une petite fille éclate en sanglots quand son père lui explique qu'à la fin, on sera tous comme ça. Et elle finit le parcours de l'expo en geignant d'une petite voix à fendre l'âme : "Mais moi, je veux pas qu'on soit des squelettes !", ce en quoi on ne peut guère lui donner tort.

Musée des Confluences de Lyon

Un Bouddha couché cambodgien des XVIe-XVIIe siècles, en grès avec traces de dorure.

Musée des Confluences de Lyon

Je ressors, du bon côté. Bon, ben la salle 21 ce ne sera toujours pas pour cette fois.

Musée des Confluences de Lyon

Je retourne dans la salle Espèces, la maille du vivant (et je comprends alors la puissance conceptuelle qui a incité les concepteurs à tendre des filets noirs un peu partout et dans tous les sens. Ce n'était pas uniquement pour gêner, avec leur ombre, la lecture des panonceaux, c'était aussi pour le jeu de mots). Ici, une tranche de poisson momifié, dont on ne voit que le ventre, puisqu'il a été judicieusement placé à 1,70 m du sol.

Musée des Confluences de Lyon

Ah, ben là la momie a raté...

Musée des Confluences de Lyon

Ce sphinx en grès est daté de 664-323 av. J.-C. (belle imprécision dans la précision).

Musée des Confluences de Lyon

Nom d'un chien, ce que c'est sombre ! Je n'ai pas trouvé le descriptif des ossements de la grosse bête pendue au plafond. Sans doute un monstre marin quelconque.

Musée des Confluences de Lyon

Non, sérieux : quand je vous disais qu'il a visiblement la myxomatose, ce lapin. Là, on est tranquille : pas besoin de garde, car aucun enfant n'a envie de le caresser.

Musée des Confluences de Lyon

Et si c'est pas des beaux plis bien artificiels, à la base du cou de cette girafe qui n'écarte pas les pattes, je ne m'y connais pas en ongulés artiodactyles ! Je crois que c'est parce que les conservateurs ont tellement honte de lui avoir fait subir ce sort qu'ils ne l'ont pas placée dans le guide illustré. Même le zèbre, au fond, a l'air outré.

Musée des Confluences de Lyon

Un échidné, qui permet de se rendre compte que ce ne sont pas les mêmes personnes qui ont fait les panneaux et placé les animaux en vitrine. Du coup, ceux-ci ne sont pas à proximité les uns des autres. pfff...

Musée des Confluences de Lyon

Une pomme de pin Un pangolin indien. En hiver, il se caille...

Musée des Confluences de Lyon

Lui, je n'ai pas vu son étiquette, mais c'est vraisemblablement un panda roux, le fameux "Firefox" qui donne son nom au meilleur navigateur Web.

Musée des Confluences de Lyon

Un agent du fisc Un opossum de Virginie. En fait, c'est assez flippant, comme bestiole. Un soir ou une nuit au coin d'un bois, si ça vous tombe sur l'épaule, je n'en connais pas beaucoup qui resteraient stoïques...

Musée des Confluences de Lyon

Un Aï ("C'est Sid de l'Âge de Glace" explique une mère à son fils).

Musée des Confluences de Lyon

Un rat-trompette ou desman des Pyrénées. Bon, normalement, on ne doit pas se moquer, mais là, franchement, on a le droit !

Musée des Confluences de Lyon

Un tatou à trois bandes, qui a servi pour la dernière coupe du Monde. On ne voit pas pourquoi.

Musée des Confluences de Lyon

Dans le noir, gare à ne pas se faire encorner par mégarde en posant la main sur le phacochère.

Musée des Confluences de Lyon

Sans doute un autre symbole issu d'une longue réflexion conceptuelle qui a fait mal aux diptères : les espèces disparues sont fort intelligemment placées à 3 mètres du sol. Hors d'atteinte. Presque hors de vue.

Musée des Confluences de Lyon

Avez-vous vu le tamanoir ? Ciel bleu, ciel gris, ciel blanc, ciel noir. (Robert Desnos)

Musée des Confluences de Lyon

Je n'ai pas le nom de ces sortes de grosses perdrix, étant donné que la super machine qui éclaire telle bestiole quand on appuie sur son écran était en panne. Mais, objectivement, bien grillé dans une assiette, ça doit être pas mal...

Musée des Confluences de Lyon

Sans doute des colibris. Vive la technique ! Avec, au passage, l'impression qu'il y a mille fois plus de bouts de métal noir dans tous les sens que d'oiseaux. C'est moche et pas agréable à regarder.

Musée des Confluences de Lyon

À vue de bec nez, je dirais une sorte de martin-pêcheur.

Musée des Confluences de Lyon

Bon, ici, c'est vraisemblablement un moineau qui veut se faire aussi gros qu'un bœuf, mais qui n'y arrivera pas.

Musée des Confluences de Lyon

Alors là, soit le taxidermiste n'était pas à jeun, soit je ne sais pas ce que c'est. Mais ça fait peur.

Musée des Confluences de Lyon

"Eh, les gars, j'ai une nouvelle idée conceptuelle : si on utilisait une bête à cornes comme support de projection. – Ouah, génial ! T'es trop fort, Marcel !"

Musée des Confluences de Lyon

Un autre masque africain, comme dans toutes le salles, en fait, quel que soit leur thème.

Musée des Confluences de Lyon

Un appareil de radiographie (parce que dans cette salle, entre les animaux empaillés, le sphinx, et les lamantins en métal, il y a une expo permanente sur les microscopes médicaux. Trop conceptuel pour moi).

Musée des Confluences de Lyon

"Eh, les gars, j'ai encore une idée : si on utilisait de gros triangles pour projeter des photos de pollution. – Chiche !"

Musée des Confluences de Lyon

Un sympathique crâne de dodo. Il n'en existe aucun exemplaire naturalisé, mais seulement quelques squelettes.

Musée des Confluences de Lyon

Le loup de Tasmanie, éradiqué avec succès depuis 1936.

Musée des Confluences de Lyon

Un des aïeux d'E.T., qui n'a pas le doigt lumineux et ne rentrera jamais à la maison. Bref : il n'est pas dans le guide et j'ai oublié de photographier son étiquette.

Musée des Confluences de Lyon

Ça non plus, mais le sot-l'y-laisse de cette bestiole devait bien peser un kilo... Miam !

Musée des Confluences de Lyon

Apu Kaz (une mère et son bébé dugong) par Dennis Nona, Australie (2006).

Musée des Confluences de Lyon

Un espace d'observation permet, au bout du couloir du deuxième étage, de voir la confluence (à gauche) tout en restant au chaud. Au centre, on aperçoit le Grand Aquarium : pour le prix d'un esturgeon femelle gravide, on peut caresser des poissons.

Musée des Confluences de Lyon

Je redescends au premier étage, celui des expositions temporaires. J'évite de nouveau celle où il faut faire la queue. Pfff. Au loin, on aperçoit les dalles vitrées.

Musée des Confluences de Lyon

Celles-ci n'ont pas été réparées (le temps que le beau-frère d'un promoteur monte une entreprise de réparation de dalles de sol qui facturera le changement 4 ou 5 millions d'euros à la municipalité ?), mais tout le monde continue à marcher dessus en rigolant.

Musée des Confluences de Lyon

L'exposition Guimet : dans quelle situation peut-on avoir besoin d'une valisette de tubes à essai remplis de poudre bleue ? À moins d'être un représentant en poudre bleue, je ne vois pas...

Musée des Confluences de Lyon

"Les gars, je tiens l'idée du siècle : on va mettre des livres dans un tiroir, derrière une vitre, et les gens le sortiront du mur. – Ouais, mais Marcel, un tiroir, en général, c'est empilé sur d'autres, pour gagner de la place... – C'est là que mon idée est révolutionnaire : on ne gagne pas de place. – Marcel, t'es trop fort !"

Musée des Confluences de Lyon

Une projection d'un film en plein milieu de la salle. Il y a plein de gens qui regardent. Ça doit être bien, mais je sature d'infos sur Guimet. J'aurais préféré voir plus d'objets...

Musée des Confluences de Lyon

"Eh, les gars, j'ai une encore une idée, décidément ! Si on cachait les objets derrière un tissu...

Musée des Confluences de Lyon

... Et qu'on ne les éclairait que par intermittence, quand les gens ne sont pas à proximité. – Marcel président !"

Musée des Confluences de Lyon

Ceci n'est pas la lampe d'Aladdin, mais un brûle-encens en forme d'oiseau (Bronze, Iran, XIXe).

Musée des Confluences de Lyon

Un fragment de frise de revêtement architectural d'Ouzbékistan en céramique ( XVe).

Musée des Confluences de Lyon

Moult statues de style assez proche, rapportées par Émile Guimet de ses voyages. J'avais oublié que le premier étage ne présente que des expositions temporaires, et est donc absent du guide.

Musée des Confluences de Lyon

Une stèle de Sésostris-Ankh (vers 1797-1715 av. J.-C.)

Musée des Confluences de Lyon

Des serviteurs funéraires en terre cuite (Égypte, 1200-322 av.j.-C.)

Musée des Confluences de Lyon

Une stèle des Palmyréniens de Coptos en grès (Égypte, époque romaine, IIe-IIIe siècles).

Musée des Confluences de Lyon

Un masque chinois en terre crue (sic) (IIe-IIIe siècles itou).

Musée des Confluences de Lyon

"Au fait, il est où Toutankhamon ?" demande une jeune femme à sa copine. Je résiste à la tentation de lui dire qu'il est sans doute encore dans la vallée des Rois. Sa question rencontre la mienne : mais où sont donc passées toutes les momies du musée Guimet de mon enfance ? Là, il y a pénurie. Et entre une vraie momie "à la Tintin" et les momies de poisson ou de rat musqué, il n'y a quand même pas photo. J'espère qu'il s'agit de créer de l'attente avant une expo temporaire sur le thème de l'Égypte ancienne.

Musée des Confluences de Lyon

Le fameux tableau que l'on ne peut admirer que dans la pénombre. Je pense à regarder l'étiquette, cette fois : il s'agit d'une conférence religieuse au temple kenninji de Kyoto par Félix Régamey (1877-1878).

Musée des Confluences de Lyon

Un Krishna de la fin du XIXe siècle, dont je n'avais pas remarqué qu'il risque de créer un attroupement d'élèves de cycle 3 hilares quand nous visiterons la salle. Accessoirement, une erreur d'accord sur sa légende indique "Musée des confluence". Fichues légendes imprimées sur une sorte de toile cirée, qui ne rend le texte réellement lisible que dans un angle de 3,5°, du fait des nombreux reflets lumineux. Encore un coup de Marcel.

Musée des Confluences de Lyon

À force de se nourrir de lotus, on prend un teint verdâtre. Khrisna ? J'ai encore omis de conserver une trace de l'étiquette...

Musée des Confluences de Lyon

Une ronde de Krishna en terre cuite, par des gardiennes de vaches (fin du XIXe début du XXe s.)

Musée des Confluences de Lyon

La signalisation, qui me donne plein d'idées de détournement avec des personnages qui se cassent la figure dans le noir.

Musée des Confluences de Lyon

L'entrée du musée, vue de l'intérieur, avec le bas du "diamant" à droite.

Musée des Confluences de Lyon

Effectivement, vers 17h45, il n'y a plus qu'une centaine de personnes... À droite la queue pour les billets (vivent les e-billets, donc) et à gauche celle pour les pass (45 minutes d'attente pour cette dernière, dans ce cas de figure : j'ai re-testé). J'en profite pour signaler au sympathique sosie de Karin Viard qui remet les pass que ceux-ci, étant imprimés avec de l'encre liquide sur une carte en plastique, s'effacent si l'on passe un doigt humide ou mouillé dessus. Marcel a encore frappé. Il faudra prévoir la pose d'un autocollant transparent...

Musée des Confluences de Lyon

Je refais un petit tour dans la boutique, et retrouve les fragments de Lune et de Mars...

Musée des Confluences de Lyon

... qui sont en réalité de minuscules bouts de météorites d'une composition estimée semblable à celle de notre satellite ou de notre planète voisine. Bouh ! On n'est pas loin du dol...

Musée des Confluences de Lyon

Si vous voulez des moustiques pris dans de l'ambre pour fabriquer, au hasard... des dinosaures, servez-vous !

Musée des Confluences de Lyon

Alors là, si l'adjudicataire en charge de nos fournitures scolaires pouvait proposer ces modèles de cahiers, il y aurait tout pleins d'élèves (et au moins un instit) ravis !

Musée des Confluences de Lyon

Si vous avez 1500 €, vous pouvez vous acheter un oiseau qui écarte les ailes au-dessus d'un œuf doré. Si vous avez 1500 €, vous pouvez également en faire don à la coopérative de ma classe, nous en ferons un bien meilleur usage.

Musée des Confluences de Lyon

Dans la boutique peuvent être achetés des crânes d'oiseaux sous cloche. C'est historiquement conceptuel. Sans doute pour illustrer la théorie de l'évolution.

Musée des Confluences de Lyon

À 18h30, il n'y a plus personne dehors pour faire la queue, puisque l'on ne vend plus de billets d'entrée. Personne n'a pensé à en informer les employés en gilet orange fluo, qui s'ennuient sous la pluie froide. Accessoirement, personne n'avait envisagé que les escaliers pourraient devenir glissants quand ils sont mouillés. Pour seulement 6 millions d'euros, je me propose de les repeindre avec une matière antidérapante. Me contacter par mail privé.

Musée des Confluences de Lyon

En fait, toutes les ampoules du musée sont tournées vers l'extérieur ; ce doit être pour ça que l'on ne voit rien dedans... Il faut absolument créer un poste pour calmer Marcel et ses "bonnes idées". Accéderai-je un jour à la salle 21 ? La suite à la prochaine visite. Demain.

jeudi 25 décembre 2014

Le musée des confluences (1)

Quand on habite à Lyon, près de Gerland, et qu'on n'est pas fan de foot, on est habitué à se déplacer en direction du Nord pour trouver des choses intéressantes. Depuis quelques années, le quartier désormais appelé "de la Confluence", au Sud-Ouest de Gerland, est en pleine réhabilitation ; c'est-à-dire que le centre commercial le plus mal pensé d'Europe (il y a un véritable boulot universitaire à faire sur cette accumulation d'idées stupides...) côtoie l'hôtel de région flambant neuf (enfin, pas trop flambant, espérons, vu la quantité de bois qui le recouvre) et d'immondes zones de pseudo-décharge bobos qui accueillent des expositions (la Sucrière), des vogues ou des cirques. À cela s'ajoute la prolongation du tramway, la création du Pont Raymond Barre (non, SVP, ne riez pas...) et donc, le désormais ouvert Musée des confluences, qui était pour moi jusqu’alors plus proche d'une bouse de l'espace que d'autre chose. J'ai décidé d'aller voir à quoi ressemblent les 530 € d'impôts locaux que cet édifice m'a virtuellement coûtés.

Musée des Confluences de Lyon
Le musée, vu de son parvis.

Notez que le trou, au milieu de la toiture, est volontaire. Sans doute est-ce un hommage de l'artiste à l'état des finances municipales après que ce projet, voté pour 60 millions d'euros, en a déjà coûté 260 (l'indicatif qui suit "après que" est vraiment moche).


Musée des Confluences de Lyon
Le Pont Raymond Barre, lui, n'a coûté que 20 millions d'euros.

Effectivement, si vous êtes de mauvaise foi, vous observerez qu'il y avait déjà un pont à peu près 6 mètres derrière mais bon, quand on aime les ponts, on ne compte pas.


Musée des Confluences de Lyon
Vue, justement, de la confluence, entre le Rhône (à gauche) et la Saône (à droite, si vous avez suivi).

Il y avait foule à l'entrée (double queue de 300 personnes parquées par des bonshommes orange fluo devant et autant à l’intérieur). J'ai décidé de laisser tomber pour cette fois. Avisant le panneau "boutique", sur le côté, je me suis dit que je n'avais pas tout perdu, et que je trouverais peut-être un ou deux jolis cadeaux de dernière minute. Ben, du coup, je suis rentré à l’intérieur du musée, mais sans faire la queue et sans l'avoir prévu.


Musée des Confluences de Lyon
Le mammouth de Choulans, connu de tous les petits Lyonnais nés avant 1995.

Bon, la boutique est très chouette. Mis à part le fait que l'on doive essayer trois ou quatre portes avant de s'apercevoir qu'il n'y a qu'une seule entrée/sortie, sans détecteur ni gardien. À l’intérieur, tout est basé sur la confiance, vu que les deux sympathiques caissières sont débordées et que chacun est invité à se servir lui-même de ce qu'il veut. Je ne suis pas convaincu que l'état des stocks corresponde au décompte des caisses à la fin du mois...


Musée des Confluences de Lyon
Une belle collection de bêtes à cornes.

Parmi les petites choses vendues parfois très cher (90 €), on trouve des morceaux de la Lune (admettons, sur les quelques centaines de kilos rapportés, c'est plausible...), mais également des morceaux de Mars (j'ignorais qu'on avait réussi à faire décoller quelque chose de cette planète). Mouais...


Musée des Confluences de Lyon
Étant donnée leur taille, ce doivent être des tigrous de Sibérie.

Une fois ressorti de la boutique (avec sac et ticket de caisse s'il-vous-plaît), un dilemme s'est posé à moi : laisser tomber, comme prévu, ou bien faire la queue avec les 300 personnes, devant les 300 autres que j'avais honteusement grillées. Un des vigiles gardiens balayeurs cerbères employés du musée m'a tiré de l'embarras en m'indiquant que, pour acheter un Pass permanent (je ne suis plus à 30 euros près, étant donné ce que m'a déjà coûté cette bâtisse), il ne fallait pas faire la queue avec tout le monde, mais se rendre à un autre stand, devant lequel ne patientaient (Alléluia !) que dix personnes. J'ai donc rangé ma culpabilité dans mon sac de la boutique, avec mon guide à 15 €. Mon karma m'a rattrapé puisque j'ai dû patienter un bon quart d'heure en compagnie d'un pseudo François Pignon (dans la version du Dîner... jouée par Jacques Villeret, si vous voyez).


Musée des Confluences de Lyon
Les conservateurs ont un peu plié le cou de la girafe, mais cela permet de mieux la voir...

Sitôt muni du précieux sésame, c'est parti pour le premier non le deuxième étage, en passant par un escalier mécanique visiblement en fin de vie, étant donné ses grincements insupportables. Deux ou trois agents du musée se tiennent à ses côtés dans ses - visiblement - derniers instants et prient intérieurement pour qu'il tienne jusqu'à la fermeture. Parce qu'en fait, le Plan B consiste en deux petits ascenseurs dont un est en panne. Et que dans ce musée qui fait plutôt petit vu de l'extérieur, un étage fait 10 mètres. Et que faire monter 10 mètres à une foule par un escalator en panne, c'est un défi du Téléthon, pas du quotidien.


Musée des Confluences de Lyon
Un babouin qui se demande visiblement pourquoi on lui a flanqué un lapin atteint de myxomatose juste à côté.


Arrivé au deuxième étage, celui de l'exposition permanente, je pars à droite en direction d'un cul de sac. En fait, non, ce sont les toilettes, mais j'ai pas envie. Je rebrousse donc chemin, étonné que personne ne m'ait demandé de montrer mon super-pass-annuel-de-la-mort-qui-tue. Finalement si, trois personnes, dont, décidément, je ne parviens pas à comprendre si ce sont des vigiles, des gardiens, des tueurs à gage, des étudiants ou des chefs de rayon, sont postées dans le passage et scannent vaguement à la volée les tickets.

Musée des Confluences de Lyon
Un biface ! Vite, une photo pour les élèves : nous bossons la Préhistoire...

Là, pas de bol, la salle 21, qui a l'air d'être la plus intéressante, est précédée par une queue de 300 personnes (encore !). On verra une autre fois... Tiens, un tunnel sans indication. Bizarre, les gens ont plutôt l'air de sortir, on verra plus tard... Je me dirige donc vers la salle 22. Qui est noire. Bonne nouvelle, un type visiblement chargé d'abattre sur le champ tout visiteur qui s'aviserait de toucher un poil de l'ours brun empaillé m'informe que les photos sont autorisées, mais sans flash. Du coup, c'est très pratique d'avoir plongé toutes les salles dans une pénombre telle que personne n'ose lâcher la main des enfants de moins d'1,20 m de crainte de ne pas les retrouver, si bas.


Musée des Confluences de Lyon
Derrière les reflets sur les vitres, des papillons...

J'avance donc, plus ou moins à tâtons. Je retrouve des animaux que j'avais vus enfant (moi, pas eux) au musée Guimet, à côté du Parc de la Tête d'Or, avant que celui-ci soit fermé pour des raisons de sécurité. Bon, un animal empaillé, ça ne ressemble pas toujours à l"original. Un pauvre lapin tout pourri est visiblement là pour nous le rappeler (celui de ma classe, quoique extra-nain, est beaucoup plus vaillant).


Musée des Confluences de Lyon
Bon, il y a de très belles pièces...

Je change de salle. La 23 est gardée par un cerbère qui ne veut laisser entrer personne. On verra donc une autre fois.


Musée des Confluences de Lyon
Là, c'est le conseiller municipal qui a voté pour un musée à 60 millions...

Je vais dans la 24. C'est l'inventaire à la Prévert. Le thème principal tourne autour des activités humaines, et l'on trouve donc un peu tout et n'importe quoi. C'est plaisant, quoiqu'encore super-sombre : équipement de samouraï, machine à pasteuriser je ne sais quoi, accélérateur de particules des années 1930, machine à crypter de l'OTAN, vieille voiture, plus des petites salles avec des vidéos sur lesquelles se superposent des jeux genre "ping - 1980" prises d'assaut par des enfants. Bon, on reviendra plus tard...


Musée des Confluences de Lyon
Ici, c'est le même, après avoir pris connaissance du dérapage financer de 200 millions.

Je quitte la 24 et décide de prendre le couloir sombre sans nom. Tiens, j'arrive au milieu de la 21, mais il y a un muret qui nous sépare des visiteurs. J'en profite pour admirer, de loin, le mammouth de Choulans, qui a fait rêver (ou cauchemarder, c'est selon) beaucoup de petits Lyonnais pendant des décennies.


Musée des Confluences de Lyon

Je descends un escalier, sans indication... J'arrive face à un grand tableau, judicieusement plongé dans la pénombre pour qu'on n'arrive pas vraiment à savoir ce qu'il représente. A priori des ambassadeurs dans un pays d'Asie. Note perso : penser à apporter une lampe de poche la prochaine fois.


Musée des Confluences de Lyon

Je me retrouve dans ce qui est visiblement la collection asiatique. Très joli, très rouge. Bon, le dinosaure, ce ne sera pas pour cette fois.


Musée des Confluences de Lyon
On faisait de belles choses en ivoire...

Musée des Confluences de Lyon
Et on faisait de belles choses en pierre...

Je poursuis mon trajet et sors d'une salle du premier étage (?) en marchant sur de grandes vitres qui laissent voir le sol, 10 mètres plus bas. J'espère secrètement que ça tiendra et regrette de ne pas avoir attendu deux bonnes semaines, histoire d'être sûr que ça tienne avec tous ces visiteurs. Arrivé au bout des dalles vitrées, je m'aperçois que ça tient bien. Pour preuve, deux vitres sont cassées (et bien cassées, avec infiltrations liquides dessous, etc.) et personne (pas même l'employée qui glandouille à côté) n'a envisagé de mettre un plot pour indiquer aux visiteurs de marcher ailleurs. Ce doit donc être du solide. J'aurais dû avoir confiance.

Musée des Confluences de Lyon
Au milieu de tout cela, une tête d'Alexandre.

Je décide d'aller faire un tour sur le toit, puisqu'il paraît qu'on peut y accéder. J'emprunte un chemin qui serpente autour du "diamant" (le nom que les gérants tentent de vendre au public pour désigner l'entrée et son "trou", mais qui rappelle plutôt le coût faramineux de la chose). Du zirconium aurait aussi bien fait l'affaire... ;o)

Musée des Confluences de Lyon
Beaucoup de statues se ressemblent énormément... Celle-ci est surnommée "le contribuable furieux".

Des câbles trainent, les marches des escaliers, en béton, sont parfois bien amochées (mais bon, si c'est pour rajouter 3 millions en changeant deux marches, on va faire avec), personne n'a jugé utile de ramasser les déchets qui traînent au sol des salles privatisables visiblement en cours d'aménagement au troisième étage)... Il y a beaucoup de gens un peu partout qui surveillent on ne sait quoi, mais j'ai l'impression que personne n'a un regard d'ensemble en se disant : "Là, ça fait crade, il faudrait nettoyer..."


Musée des Confluences de Lyon
Une machine à crypter de l'OTAN.

Sur le toit, un pauvre gars en gilet orange fluo surveille dans le froid (il n'a pas dû être sage pour avoir récupéré ce poste, alors que les autres papotent bien au chaud dedans). La vue est sympa, même si le côté biscornu du toit ne permet finalement pas de voir grand chose.

Musée des Confluences de Lyon
En cas de tendinite, c'est la déprime pour le kiné...


Musée des Confluences de Lyon
Vue sur l'A7. Et les nouveaux bâtiments de la Confluence.

Un café/fast-food se trouve sur le toit. Il est pris d'assaut par (seulement) 50 personnes. Il faut dire que la belle police d'écriture choisie pour indiquer les prix amène tout le monde à confondre les 3 et les 5, ce qui fait qu'on entend des "5 euros la bouteille d'Evian, mais ils sont tarés !". Déjà qu'à 3 euros... Forcément, on perd du public en route.


Musée des Confluences de Lyon
Vue sur le "diamant"
(comme on voit, l'eau ne peut pas couler à l’intérieur du "trou").

Je redescends donc, pas par les ascenseurs à moitié en panne et systématiquement symétriquement opposés à moi par rapport au rez-de-chaussée, mais par l'étroit chemin qui serpente autour du "diamant" et où les poussettes croisent les gens qui s'arrêtent un peu partout pour prendre des photos.


Musée des Confluences de Lyon
Vue de côté.

Bon, en conclusion, c'est prometteur. Cela donne l'impression d'être plus grand à l’intérieur que vu de l'extérieur. Curieusement, alors que tout est vitré, les salles d'exposition sont très, très sombres. J'y retournerai bientôt (et sans doute assez souvent), histoire de parcourir l'intégralité du lieu dont, pour l'instant, je n'ai pas réussi à saisir la logique interne. Une toute petite partie des objets est exposée, c'est dommage (le musée compte, je crois, plus de deux millions de pièces, dans son fonds). Mais il reste des choses à mettre en place : réparer rapidement les trucs cassés, permettre plus facilement de distinguer les fonctions des videurs/gardiens/personnes-ressources, mettre des distributeurs de tickets, comme au cinéma, pour limiter l'attente aux caisses, graisser ce fichu escalator... et réfléchir à cet accès-boutique qui sert de coupe-file, en fait. Ça ne valait peut-être pas 530 €, mais c'est pas mal quand même, comme équipement touristico-culturel...

vendredi 12 décembre 2014

Un bon plan...

Une fois n'est pas coutume, je crois utile de vous parler d'une offre intéressante dont j'ai pu bénéficier grâce à un collègue (merci Éric !)... Une petite appli de réductions qui fonctionne d'une façon originale : on achète le produit, on photographie avec son smartphone le code-barre et le ticket de caisse, et on est remboursé (sur son compte bancaire, Paypal ou via un don aux Petits Frères des Pauvres). Cela peut sembler trop beau pour être vrai, mais j'ai testé et ça marche... J'ai ainsi pu équiper la classe d'une bonne petite enceinte Philips Bluetooth pour 9,99 € (49,99 € avec 40 € remboursés en 24 heures). Je ne sais pas trop comment c'est rentable pour l'annonceur...

Shopmium
Cliquez pour accéder au site de présentation.

L'offre "Philips" a expiré (il faut être assez réactif : les très bons plans semblent être annoncés 24 ou 48 heures à l'avance et ne durent qu'un ou deux jours), mais il en reste pas mal d'autres, plus modestes, dont une de bienvenue si l'on a l'adresse mail d'un parrain (et puis, ensuite, on a envie d'être parrain à son tour, car ça promet d'être intéressant...)

Shopmium
Cliquez pour accéder aux applis Androïd et Iphone (bas de page).

Donc si ça vous dit de tester en étant intégralement remboursé(e), entre autres, d'un pack de 6 KitKat, eh bien vous pouvez indiquer bdemauge@hotmail.com quand on vous demandera si vous êtes parrainé(e). En ce qui me concerne, le cadeau de parrainage a consisté en une plaquette de Lindt qui a bien été appréciée en récré... On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre : le chocolat semble être beaucoup plus efficace. "Ils" connaissent donc le point faible des instits... ;o)

mercredi 10 décembre 2014

Un logiciel tout-puissant

Une petite anecdote, survenue vendredi dernier lors de notre visite au Planétarium de Vaulx-en-Velin (les enfants de la ville bénéficient tous d'une visite annuelle gratuite comprenant un atelier et une projection dans la confortable mais un peu fraîche salle voûtée). Lors de l'atelier, l'animateur projette un excellent logiciel libre, Stellarium, qui permet d'afficher une image réaliste du ciel en fonction du lieu et du moment. Le voilà qui navigue instantanément et aisément un peu en avant et en arrière, nous montre à quoi ressemblera l'éclipse solaire du 20 mars 2015... Soudain, un "petit" CM1 s'exclame : "Tu peux avancer et nous monter comment ça sera, la fin du monde ?" Et toute la classe, interloquée, de subitement envisager un usage aussi génial qu’effrayant au-dit logiciel... L'animateur a quelque peu douché l'enthousiasme de tous en affirmant "qu'au bout d'une certaine date, vers 2050, ça bogue" (sic), mais la discussion qui a suivi a été très instructive... Nous avons a priori 2 milliards d'années de répit avant un "véritable" réchauffement climatique de l'ordre de 400°C qui fera s'évaporer toute l'eau de la Terre...

Stellarium
Cliquez pour accéder à la page de téléchargement de Stellarium (libre et gratuit).

On retient : en reportant 5 fois le bord avant de la casserole (Grande Ourse) dans le même alignement, on tombe sur l'étoile polaire, qui indique le Nord et est, accessoirement, la queue de la Petite Ourse.

samedi 15 novembre 2014

Interstellar

Trois heures pendant lesquelles on en s'ennuie pas (et où l'on regrette à quelques moments de ne pas prendre note de deux ou trois belles tirades, dont celle concernant le conseiller d'orientation psychologue, qui vaut son pesant de cacahuètes). La Terre se meurt. Les monocultures ont été décimées les unes après les autres. Les Hommes n'auront bientôt plus de quoi se nourrir. Une seule solution : aller ailleurs. Mais où ?

Interstellar
Cliquez sur l'affiche pour accéder à la fiche du film sur AlloCiné.


Cette bande-annonce n'en dit pas trop...

vendredi 14 novembre 2014

La vie sauvage

Un beau film inspiré d'une histoire vraie, actuellement sur les écrans, avec une belle interprétation de Matthieu Kassovitz. Élever ses enfants en marge de la société, sans domicile fixe, sans scolarisation... Est-ce possible ? Est-ce souhaitable ? Je n'aurais pas aimé être à la place du juge...

Vie sauvage
Cliquez sur l'affiche pour accéder à la fiche du film sur AlloCiné.

Gare à ne pas trop en lire pour éviter les spoilers...


Attention : cette bande-annonce en dit beaucoup...

Petite erreur dans le script : en France, c'est l’instruction, pas l'éducation qui est obligatoire...

lundi 10 novembre 2014

Animation et Éducation n°243

Un peu d'auto-promo, pour une fois (quoique je n'aie rien à vendre, en fait...)

Dans le numéro d'Animation & Éducation de novembre-décembre 2014, qui est arrivé ce week-end dans les boîtes aux lettres des écoles affiliées à l'OCCE, j'ai été sollicité pour présenter l'agencement de ma classe (dans le cadre d'un gros dossier sur l'organisation des espaces d'apprentissage).

Animation & éducation n°243 couverture
Cliquez pour accéder au site de la revue.

Accessoirement, je trouve l'infographie de couverture géniale...

Animation & éducation n°243 article de Bruce Demaugé-Bost

Le panoramique de la classe apparaît en pages 32-33, tout comme une fichue coquille à Hippocrate qui m'a fait sursauter à la relecture... Dans quelques temps, j'ajouterai au site l'article que j'avais envoyé : cela permet de voir que la mise en page professionnelle, eh bien c'est un métier... :o)

mardi 29 juillet 2014

Boyhood

Que dire... Il est des films rares, touchants parce qu'ils dépassent le simple récit et constituent, de par leur conception-même, une aventure humaine exceptionnelle. Impossible d'en parler sans faire de spoiler... Alors je n'en dirai rien dans le texte du billet. Je vous incite juste à aller le voir. Les phrases dithyrambiques extraites de la presse ne sont pas usurpées.

Boyhood
Cliquez si vous voulez vraiment accéder à la fiche du film sur Allociné.

Si vous n'en avez pas entendu parler, je vous conseille même de me faire confiance et de ne ni lire le synopsis, ni visionner l'extrait ci-dessous, qui en dit trop...

mardi 15 juillet 2014

Le jeu de pitch

La perte du sens ou de l'intention pédagogique d'une activité, lors d'un changement d'enseignant, est un phénomène connu... Les raisons qui ont présidé à la mise en place d'une institution peuvent se dissoudre plus ou moins rapidement et entraîner sa dislocation. On peut retrouver la même chose au niveau des élèves, d'une manière parfois amusante...

Jeu de Pitch

Nous avons dans l'école un petit terrain, régulièrement repeint, nommé "Terrain de pitch"... Mais personne ne sait plus (et depuis belle lurette) de quoi il s'agit. Au mieux les élèves pensent qu'il a un lien avec des jouets anciennement distribués dans les sachets de goûters fourrés du même nom. Les voilà bien étonnés lorsque je leur montre un "véritable" pitch d'anthologie, auquel je jouais lorsque j'avais leur âge, et dont je viens de retrouver les règles...

dimanche 13 juillet 2014

L'imparfait de l'impératif

Code de l'éducation 2015

Quel dommage que les éditeurs de jeux ne pensent pas toujours à faire relire leurs œuvres avant de les publier... Certains sont même coutumiers du fait (y compris sur le couvercle d'une version de luxe !) Le centre commercial de la Part-Dieu propose une aire de jeux vidéo pour les petits... L'éditeur ignorait sans doute qu'au présent de l'impératif, les verbes du premier groupe à la 2e personne du singulier ne prennent pas de "s"... Tant pis : l'écran d'accueil censé attirer le chaland affiche donc une belle boulette...

Code de l'éducation 2015

mardi 17 juin 2014

Les sujets du bac philo 2014

En pdf, voici les sujets des trois sections L, ES et S. Un peu ardus, pour la plupart, comme sujets de débat philo en classe, cette année...


Cliquez sur l'illustration pour accéder aux sujets.

Les sections technologiques ont planché sur :

Sujet 1 : Les échanges sont-ils toujours intéressés ?

Sujet 2 : Une vérité peut-elle être définitive ?

Sujet 3 : Texte extrait du Gorgias de Platon :

SOCRATE : Celui qui garde son injustice au lieu d’en être délivré est le plus malheureux de tous.
POLOS : Cela semble certain.
SOCRATE : N’est-ce pas précisément le cas de l’homme qui, tout en commettant les crimes les plus abominables, et en vivant dans la plus parfaite injustice, réussit à éviter les avertissements, les châtiments, le paiement de sa peine, comme tu dis qu’y est parvenu cet Archélaos*, ainsi que tous les tyrans, les orateurs et les hommes d’État les plus puissants ?
POLOS : C’est vraisemblable.
SOCRATE : Quand je considère le résultat auquel aboutissent les gens de cette sorte, je les comparerais volontiers à un malade qui, souffrant de mille maux très graves, parviendrait à ne point rendre de comptes aux médecins sur ses maladies et à éviter tout traitement, craignant comme un enfant l’application du fer et du feu** parce que cela fait mal. N’est-ce point ton avis ?
POLOS : Tout à fait.
SOCRATE : C’est sans doute qu’il ne saurait pas le prix de la santé et d’une bonne constitution. À en juger par les principes que nous avons reconnus vrais, ceux qui cherchent à ne pas rendre de comptes à la justice, Polos, pourraient bien être également des gens qui voient ce qu’elle comporte de douloureux mais qui sont aveugles à ce qu’elle a d’utile, et qui ne savent pas combien il est plus lamentable de vivre avec une âme malsaine, c’est-à-dire corrompue, injuste et impure, qu’avec un corps malsain. De là tous leurs efforts pour échapper à la punition, pour éviter qu’on les débarrasse du plus grand des maux.

* Archélaos : tyran dont Polos a affirmé qu’il est heureux puisque son pouvoir lui permet de faire tout ce qui lui plaît sans avoir de comptes à rendre à personne.
** l’application du fer et du feu : techniques médicales de soin.

Pour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont destinées principalement à guider votre rédaction. Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord étudié dans son ensemble.
1. Dégagez la thèse de ce texte et montrez comment elle est établie.
2. a) En vous appuyant sur l’exemple d’Archélaos, expliquez pourquoi celui « qui garde son injustice au lieu d’en être délivré est le plus malheureux de tous. »
b) Expliquez en quoi l’homme injuste est semblable à un malade.
3. Celui qui vit dans l'injustice et qui cherche à échapper à la punition est-il le plus malheureux des hommes ?

dimanche 1 décembre 2013

Les choses en grand...

Les 30 et 31 janvier prochains se tiendra à Paris un stage dont l'intitulé ne peut laisser indifférent : "Subvertir... les pratiques pédagogiques". L'Émancipation syndicale et pédagogique, Sud Éducation, le GFEN Île de France, N'Autre école, la CNT-FTE et le site Questions de classe (s) en sont les co-organisateurs. Du lourd, du très lourd, si l'on en croit le numéro spécial de N'Autre école qui vient de sortir. Dix articles, ciselés (comme toujours), et une bibliographie serviront donc de premiers documents préparatoires à des échanges qui s'annoncent passionnants. Cette mise en ligne préfigure-t-elle ce que pourraient donner les futures sessions "en distanciel" que l'on voit arriver dans les plannings de formation professionnelle ? On peut le souhaiter, parce que là, la barre a été placée haut...

Stage de janvier 2014
Cliquez pour consulter le numéro spécial de présentation du stage.

En introduction, un très beau paragraphe adapté d'un texte de Noëlle De Smet (Au front des classes, face à la classe, aux côtés des élèves, dans les luttes sociales) : "La pédagogie n’étant jamais neutre, nos pratiques seront ce qu’elles sont en fonction de choix : préparer les jeunes à occuper leur place dans la société ou les préparer à la transformer en transformant déjà le plus petit et le plus proche. Ce choix se fait tous les jours ; parfois, à propos de détails. Mettre en place des dispositifs qui permettent aux dominés de prendre la parole, organiser des cours en partant des intérêts des élèves, chercher à les outiller au mieux, c’est faire aussi autre chose que du pédagogique. C’est faire du « social » et du politique, au sens fort du terme. Celui qui contient l’idée d’un projet de société vu dans sa globalité et à l'intérieur de conflits entre les classes, les peuples, les sexes, les générations. C'est en prenant parti dans ce conflit, sur le plan personnel et collectif que l’éducation se définit."

Vivement les Actes du stage ! :o)

dimanche 21 octobre 2012

BTJ 542 "Quand l'Algérie était française"

Nous venons de recevoir le n°542 de BTJ, revue documentaire de l'ICEM, thématique et paraissant 5 fois par an. Chaque numéro est relu et retravaillé par des élèves et des enseignants à plusieurs reprises avant publication.


Cliquez sur l'image pour accéder au site de BTJ.

L'abonnement, qui coûte 45 euros par an permet de recevoir, outre les numéros "papier", 15 fiches document@ires FTJ et d'accéder avec ses élèves à l'encyclopédie numérique en ligne qui contient plus de 500 BTJ... Un bon investissement de classe ou de BCD...

Notons que les 20 pages traitant de la colonisation française en Algérie s'achèvent par la traditionnel questionnaire, bien pratique pour aider les élèves à organiser une recherche et reformuler leurs découvertes...

mercredi 17 octobre 2012

Sans nouvelles de Gurb

Un petit roman que l'on m'a prêté, écrit par Eduardo Mendoza (et traduit par François Maspero, que les lecteurs de Zafón apprécient). Pas que l'ouvrage soit génial, mais il présente quelques scènes bien amusantes... Un extra-terrestre, Gurb, a disparu, et son coéquipier part à sa recherche, découvrant au passage la société humaine barcelonaise de 1992.




En voici deux petits extraits sympathiques :

[...] À l'image des insectes, les êtres humains passent, s'ils en ont le temps, par trois phases ou étapes de développement. Ceux de la première étape sont désignés sous le nom d'enfants ; ceux de la deuxième, de travailleurs, et ceux de la troisième, de retraités. Les enfants font ce qu'on leur commande ; les travailleurs aussi, mais ils sont rétribués pour ça ; les retraités reçoivent également des émoluments, mais on leur interdit de rien faire, car leurs mains ne sont pas sûres et ils laissent tout tomber, sauf leur canne et leur journal. Les enfants ne servent pas à grand-chose. Autrefois, on les utilisait pour extraire le charbon des mines, mais le progrès a mis fin à cet emploi. Aujourd'hui, on les voit à la télévision, au milieu de l'après-midi, sauter, vociférer et parler un jargon absurde. Chez les êtres humains comme chez nous, il existe aussi une quatrième étape ou condition, qui est celle dite du cadavre, mais mieux vaut ne pas en parler. (p.66-67)

Je suis réveillé par un bruit épouvantable. Il y a de cela des millions d'années (ou plus) la Terre a pris sa configuration actuelle en subissant des cataclysmes monstrueux : les océans envahissaient les côtes et engloutissaient les îles, tandis que des pics gigantesques s'écroulaient et que des volcans en éruption engendraient de nouvelles montagnes ; les séismes déplaçaient des continents. Pour rappeler ce phénomène, la municipalité envoie chaque nuit des appareils appelés bennes à ordures reproduire cette ambiance tellurique sous les fenêtres de ses administrés. (p.72)

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