Chouette, le Mourlevat 2016 est enfin sorti ! Après le succès (amplement mérité) de Et je danse, aussi, co-écrit avec Anne-Laure Bondoux, la barre était haute.

Et je danse, aussi
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(mais vous pouvez aller dans votre librairie préférée, c'est encore mieux).

L'épreuve est réussie. On passe un très bon moment, en retrouvant, entre autres, le sens de la formule propre à l'auteur, et en s'interrogeant sur la façon dont l'intrigue va bien pouvoir se dénouer en si peu de pages (NB : contrairement à ce que pensent mes élèves, 218 pages, c'est peu...)

L'ouvrage (accompagné de quelques citations et des références musicales évoquées) est chroniqué dans la page dédiée à l'auteur...

Sa lecture restera, pour moi, marquée par une sacrée farce réalisée par un collègue et ami, qui a réussi à me faire croire (faux courrier à l'appui) que, parce que j'avais habilement réussi à me procurer l'objet dans la "grande distribution" la veille de sa sortie officielle (on est fan ou pas...), j'allais avoir des soucis avec la DGCCRF. Je n'ai pas marché, j'ai couru ! :o)

Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière

Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est advenu

Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné, le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

Rutebeuf (1230-1285)