Ah, il s'est fait attendre, ce numéro 39... Sitôt l'a-t-on en main que l'on comprend que quelque chose a changé... Je ne m'y connais pas suffisamment en papeterie pour dire quoi, mais il est certain que le grammage, le plumage, le glaçage et plein de rimes en _age ont été revus et améliorés (tout en bénéficiant d'une certification de gestion durable des forêts). Ce n'est pas que la CNT s'embourgeoise (il ne manquerait plus que ça...) mais l'équipe de rédaction nous explique dans l'édito que la revue, dont les qualités sociales et pédagogiques sont reconnues bien au-delà des cercles syndicaux, se trouve à un tournant de son histoire. En gros, doit-elle fusionner, ou pas, avec le site ami "Questions de classe(s)" ? La réponse sera vraisemblablement apportée par le prochain numéro... En tout cas, je vote pour le maintien de cette évolution qualitative du support... ;o)

Comme ses grands frères, ce numéro est librement consultable en ligne.


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Comme d'habitude, il y a du contenu. J'ai particulièrement apprécié l’interview de Ruwen Ogien, qui apporte un regard critique sur le projet de "rétablissement de la morale à l'école" et sur les motivations réelles que l'on peut lui prêter.

Le "gros" dossier qui donne son titre au numéro porte sur les dimensions sociales et politiques de la lecture. Il y est, entre autres, question de l'ouvrage d'Anne-Marie Chartier "L'école et la lecture obligatoire" qui pointe un des (nombreux) paradoxes scolaires. Dossier dans le dossier, la question des manuels scolaires (p.22 à 27) mérite une attention toute particulière.

Bon, le tableau dressé par ces articles n'est pas idyllique... Mais n'est-ce pas le prix à payer pour arriver à réfléchir un peu dans un monde grignoté par la "com' " (y compris institutionnelle) ?

Je me permets une petite lueur d'espoir : les stations de ski françaises ont convié des représentants de l'Education nationale à la réunion de détermination des futures dates de vacances scolaires. Limite qu'elles auraient envisagé de tenir compte des rythmes d'apprentissage des élèves si cela avait comporté un quelconque intérêt économique. On est en bonne voie.