Sorti il y a quelques semaines,
La Route du Verre est un jeu moins lourd qu'il n'y paraît de prime abord.
Uwe Rosenberg, auteur prolifique de beaux succès d'édition (le tordu
Bohnanza, l'excellent
Agricola, le long
Le Havre, le bizarre
Aux Portes de Loyang, le costaud
Ora et Labora, le lourd
Caverna...) a l'habitude de nous surprendre avec de gros jeux durant plusieurs heures. Il ne faut toutefois pas se laisser abuser par les 20 (!) pages de la règle de
La route du verre : une fois ingurgitées en amont par un courageux et dévoué joueur, le jeu s'explique en dix minutes. Explication qui n'en prendra plus que cinq après la première partie.
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Le but est de marquer le plus de points possible en posant des bâtiments sur notre terrain personnel. Ces bâtiments se construisent en posant des cartes de notre jeu personnel (identique à celui des autres joueurs), cartes qui permettent également d'obtenir des matières premières. Du connu, donc. Deux originalités viennent (sacrément) corser le tout : la gestion des cartes et nos deux fabriques.
Parmi les 15 cartes de notre paquet il nous faut en choisir 5, au début de chacune des quatre manches qui constituent une partie. Il y a donc un peu de programmation... Au début de chacun des trois tours qui composent une manche, tous les joueurs posent simultanément devant eux une carte, face cachée. Celle-ci correspond aux deux actions qu'ils souhaitent réaliser... Sauf que, lorsqu'ils la révèlent, si un autre joueur possède la même carte en main, il lui faudra la jouer et les adversaires concernés ne pourront plus faire qu'une seule des deux actions (au choix) de la carte en question. Aïe ! Au cours d'une manche, un joueur chanceux pourra donc réaliser jusqu'à 2x3 actions tout seul + 2 actions bonus grâce aux autres, tandis qu'un poissard devra se contenter de 3 pauvres actions. Il est donc utile d'anticiper le jeu de ses adversaires pour ne pas en faire les frais.
Deux roues, par ailleurs, représentent d'une façon très originale et très bien pensée des fabriques de verre et de briques : la récupération de matières premières engendre automatiquement la création du produit fini (et nécessite une réflexion qui fait parfois frôler la surcharge cognitive). Il n'est pas rare de voir s'effondrer une jolie programmation parce que le bois que l'on vient de récupérer a aussitôt été transformé en verre...
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La durée annoncée pour une partie de 20 minutes par joueur est réaliste, et il est même possible de jouer tout seul (comme Uwe Rosenberg se fait un plaisir à le permettre dans la plupart de ses jeux "de société"). Si, par ailleurs, vous ne connaissez pas cet auteur et voulez débuter "en douceur", je vous conseille Le Havre ou Agricola, mais dans leurs versions pour deux joueurs : elles sont moins chères, rapides, et ont des règles plus légères que les (bonnes) grosses boîtes.
dimanche 12 janvier 2014 à 03:20
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