Des collègues qui participent avec leur classe à la création et à l'envoi d'un ballon stratosphérique (certains de mes élèves suivront le projet au nom de la classe) m'ont proposé de m'adjoindre à leurs séances de découverte, en compagnie d'autres enseignants du primaire et du secondaire. Depuis le mois dernier, nous nous sommes donc réunis plusieurs fois afin de mesurer l'étendue de notre inculture scientifique d'étalonner des capteurs, de les souder à un Kiwi (aucun animal n'a été blessé dans l'histoire), de les faire tenir dans une fichue boîte de polystyrène extrudé et de les envoyer ce dimanche à une trentaine de kilomètres d'altitude et à 95 kilomètres de là, avant d'aller les chercher en s'arrangeant pour être présent à l'endroit où ils tombent. Des week-ends bien remplis, donc, grâce à l'association Planète Sciences...


Nous avons bien entendu donné un nom à notre boîte...


...bardée de capteurs, soigneusement répartis pour ne pas risquer de trop endommager un éventuel réacteur d'avion qui la goberait.


Le gonflage a nécessité plusieurs grosses bouteilles d'hélium, difficile à produire par les temps qui courent.


Une fois lâché, le ballon est monté à une vitesse moyenne de 4,5 m/s...


...en commençant à photographier sol et ciel.


Voici donc l'école Federico García Lorca vue du ciel, sans licence Google Map !


On observe nettement le "Village" résidentiel de Vaulx-en-Velin à droite, la zone industrielle (en bas à gauche) et les immeubles qui entourent notre école (en haut à gauche).


Un avion, vu du ciel !


Lors du départ, les lanceurs se reflétaient dans le réflecteur (dispositif de sécurité permettant de aux radars de repérer le ballon).


Le ballon a traversé nuages (et précipitations).


La diminution de la pression extérieure a entraîné progressivement l'augmentation du volume du ballon.


Jusqu'à ce que celle-ci entraîne sa rupture.


Boum ! (dans un ciel obscur, vers 15h00)


Le parachute a pris le relais.


Grâce à deux radio-amateurs bénévoles et sympathiques, Bruno et Robert, il m'a été possible d'assister à atterrissage du parachute, au Grand-Abergement (Ain), trois heures après le décollage. Pour info, le parachute est le petit point noir, à gauche du bosquet.


Rectification : c'était plus un assapinage qu'un atterrissage...


Robert, radio-amateur chevronné et, accessoirement, grimpeur aux arbres.


Ouaouh ! La plus belle image, prise lors de l'explosion du ballon, à 28 000 mètres d'altitude... Les Alpes, et le lac d'Annecy !