Quoi de neuf ?

vendredi 28 avril 2017

Le Musée des Confluences (5)

Depuis quelques semaines de belles affiches fleurissent dans Lyon ; elles annoncent la nouvelle exposition temporaire du Musée des Confluences : "Venenum - un monde empoisonné". Aucun rapport (a priori) avec un des résultats possibles de l'élection présidentielle... L'inauguration, qui a coïncidé avec le début des vacances de la zone C B A, a assuré un beau succès de fréquentation. Comme je m'y rendrai avec mes élèves le 8 juin, j'ai effectué une première visite préparatoire. Une seconde, plus précise, permettra de mettre à jour le carnet de visite établi précédemment, en incluant les nouvelles salles, dont la prometteuse "Carnets de collections" qui ouvrira le 16 mai prochain.


La visite débute par la Plaque Campana, une argile peinte d'époque romaine qui représente Égée, roi d'Athènes, tentant d’empoisonner Thésée, l'héritier légitime du trône.


S'en suit (entre autres) une grande toile représentant la mort de Démosthène, opposant à Philippe II de Macédoine, empoisonné parce qu'il a mordillé son calame (voilà qui devrait servir à l'édification des élèves qui en font autant avec leur stylo).


Cette sympathique Cléopâtre Théa (164-121 av. J.-C.), reine de Syrie, tente d'empoisonner son fils un peu trop indépendant à son goût.


Néron, aidé par Locuste, testant sur un esclave le poison qu'il utilisera sur Britannicus.


Catherine de Médicis, qui aurait utilisé quelques savoirs florentins pour "éloigner" la concurrence.


Une timide rascasse volante, parfois mortelle pour les humains.


Un poisson-feuille, qui n'attend pas l'automne pour faire tomber ceux qui lui marchent dessus.


Un serpent-liane (couleuvre verte à long nez) qui, tout comme une candidate à la présidentielle, est opistoglyphe.


Un squelette de vipère du Gabon. Un serpent qui n'est pas spécialement agressif tant qu'on ne lui marche pas dessus. Et, en gros, c'est la dernière chose que l'on fait dans sa vie.


Cela me rappelle une liqueur de cobra que j'avais goûtée une fois. C'était assez infâme. Cela ne vaut pas le plat de côtes de python à la bière (cuisine gabonaise)...


Une belle mise en scène, très sombre, comme toujours. On espère juste qu'aucun pensionnaire ne se fera la malle...


Qui a dit que les grenouilles étaient vertes ? Le dendrobate à tapirer bleu perd sa toxicité en captivité. Matière à réflexion...


Une rainette jaguar, qui puise elle aussi, vraisemblablement, la toxicité de son mucus dans son alimentation d'origine.


Il existe près de 500 espèces de poissons vénéneux. La toxine des tétraodons, par exemple, n'a pas d'antidote connu.


Une sympathique veuve noire, dont l'alpha-latrotoxine est quinze fois plus toxique que le venin du serpent à sonnettes... et intéresse les laboratoires pharmaceutiques.


De petites méduses bleues (que l'on consomme en Chine et en Indonésie).


Une pipe en amiante. Mieux que le Tac-o-Tac : on a double sa chance de cancer en un seul tirage !


Les animations vidéo ne sont malheureusement pas audibles lorsqu'il y a un grande fréquentation de la salle... Le son, très directionnel, est trop faible. On se contentera donc de se demander quelle est cette chouette police de caractère que l'on retrouve un peu partout...


On ne le dira jamais assez : "Ne mangez pas les salamandres". D'ailleurs, le code couleur est très clair. La toxine qu'elles sécrètent est nommée "salamandin". On croirait presque qu'il s'agit d'une confiserie régionale...


De l'arsenic (sans les vieilles dentelles).


Du cinabre, dont on extrait le mercure liquide.


Du plomb natif (cérusite, galène...)


Un sympathique mélange d'arsenic et de plomb peu apprécié des doryphores. Son usage est inexplicablement interdit en France depuis 1971, certainement sous la pression du lobby des cancérologues.


Une mygale saumonée.


De mon point de vue, elle tient tout de même plus de l'arachnide que du poisson. Mais je ne suis pas éthologue.


Le loris lent lèche régulièrement les glandes qui, dans ses coudes, produisent des substances toxiques. Cela lui permet de rendre ses morsures venimeuses et de rendre ses petits impropres à la consommation pour ses prédateurs. Sympa, la peluche !


Nous retrouvons notre pauvre ornithorynque, qui a donc changé de salle. La naturalisation de son bec me laisse toujours aussi sceptique : on dirait un bout de plastique mal ajusté. Les mâles possèdent un éperon venimeux sur leurs pattes arrières capable de tuer un chien. Cet éperon est atrophié chez les femelles, ce qui les différencie d'une candidate à la présidentielle.


Plein de petites bêtes que l'on préférerait ne pas retrouver au fond d'une de ses chaussures...


Le serpetum museensis adore, de façon assez inexplicable, se lover dans les bocaux de formol. Bizarre.


"Votez pour moi" crie le marchand de mort aux rats.


De quasi-hologrammes évoquent les liens entre humanité et produits toxiques.


Des boîtes de médicaments qui sont du plus bel effet dans la pharmacie familiale : des doses injectables de sérum antivenimeux. Certains contrepoisons étant aussi dangereux que le venin d'origine, ne pas oublier d'apporter sa mygale avec soi quand on se rend aux urgences... Pas très loin (mais difficile à photographier sans flash), on trouve un bézoard monté sur bague... Les fans de Harry Potter apprécieront (ou encore mes élèves, qui se souviendront que nous avons évoqué les propriétés magiques prêtées à cet objet lors de notre lecture de la BD d'un de nos abonnements de L'école des loisirs "Aliénor Mandragore").


Près de la sortie, un panneau rappelle l'intérêt pharmacologique de nombre de plantes vénéneuses ou de toxines animales.


Bonne nouvelle : quelqu'un a fini par se dire que laisser le public marcher sur des dalles de verre fendues 10 mètres au dessus du sol représentait peut-être un danger. Vivement que cette grande âme se rende compte que les marches extérieures se transforment en patinoire dès qu'il pleut.


En sortant, on peut découvrir la petite exposition de la salle 15 : "Potières d'Afrique".


Quelques vases (pas ceux-ci) peuvent être touchés (délicatement) par le public. Merci de cette confiance !


On aura une petite pensée pour le surveillant, qui entend grincer et claquer 12 000 fois par jour le portillon automatique qui non-gère les entrées.


L'expo est courte et relativement minimaliste, mais nettement moins WTF que celle qui lui fait face et qui porte sur... les pieds (enfin, les vieilles chaussures) !


"Et le prix Nobel de la cervicalgie est attribué à..."


L'ultime salle offre un contraste coloré intéressant.

Cette exposition sur "un monde empoisonné" est visiblement une réussite. L'ensemble des sujets est abordé (je n'ai pas photographié les tablettes présentant les plantes toxiques, ni les oiseaux vénéneux que j'ai apparemment manqués) et l'on ne s'ennuie pas une seconde. On regrettera juste que les passages soient un peu étroits (surtout quand des poussettes viennent y stationner) et les documents sonores peu audibles en cas de haute fréquentation. Le manque de lumière est compensé par une belle utilisation des vidéoprojecteurs qui subliment les bannières pendues un peu partout. Je sens que nous allons nous régaler en juin !

Comptes rendus de certaines visites précédentes : 1 2 3 4

mardi 25 avril 2017

Colloque d'Agde sur les difficultés scolaires

Et voilà, après quelques journées bien remplies à Pont-Saint-Esprit lors du stage "auteurs Pidapi" (que nous avons quitté avec plein de belles choses à faire)...


...ce sont 80 participants qui se sont retrouvés à Agde pour le colloque sur la coopération et la difficulté scolaire organisé par l'ICEM 34 et Pidapi.


Véronique Druot (CM2 - Gers) nous a présenté sa classe.


Ce qui a ensuite donné lieu à l'organisation d'ateliers thématiques... Dans l'un d'entre eux, nous avons échangé sur la monnaie intérieure.


Ensuite, c'est Camille André-Martinez (maternelle - Gard) qui a présenté sa classe.


Le soir, Sylvain Connac a "malmené" les participants consentants avec un Q-sort sur les inégalités scolaires.


Le lendemain, Marc Bellot (Ulis-collège - Gers) nous a fait découvrir le dispositif coopératif original qu'il a mis en place. Grand témoin, Jean-Claude Aparisi a clos le colloque. Se sont insérés, bien entendu, de nombreux temps informels... Les repas (Batipaume place à un autre niveau ce que l'on nomme "restauration collective"), quelques jeux de société (l'excellent Wink qui vous met dans la position de l'élève en train de tricher et le nom moins excellent jeu coopératif Magic Maze qui vous oblige à coopérer en vous interdisant de communiquer avec les autres !), des papotages... La mémoire du colloque sera progressivement mise en ligne ici.


Le seul hic provient finalement du commissariat du 8e arrondissement de Lyon ou bien de la mairie, qui n'ont pas transmis ma procuration établie mercredi au bureau de vote et m'ont obligé à rentrer fissa...

Dans les bonnes nouvelles, on notera l'organisation d'un stage de formation à l'utilisation de Pidapi début juillet à Pont-Saint-Esprit (près d'Orange). Toutes les infos ici.


mardi 11 avril 2017

Quand les élèves de García Lorca influencent la présidentielle ;o)

Petit passage surprise devant l'école, ce mardi soir, vers 17h30, de Benoît Hamond, accompagné de l'ex et vraisemblablement future maire de Vaulx-en-Velin, la secrétaire d'État Hélène Geoffroy. S'en suit un court échange à travers les grilles avec des élèves, dont certains pensent voir le président de la République. Précisons que le bureau de vote qu'héberge notre école offre à chaque fois des résultats qui plaisent aux élus socialistes... Benoît Hamond se rendait ensuite à un meeting à Villeurbanne. Il y a trois semaines, c'est François Hollande qui visitait le Planétarium, de l'autre côté de la rue. Les images sont tirées de Quotidien (Bangumi - TMC).











Comment ça, "C'était de l'humour" ? La vidéo peut, pour l'instant, être vue en ligne dans la première partie du Quotidien du 11 avril 2017 (à 5:48).

Pour le maintien d'une totale neutralité du service public, je ne vois guère comme possibilité qu'une venue des 10 autres candidats (bon, enfin, s'il n'y en a que 9, ce n'est pas grave)...