Lorsque leur maquettiste est en vacances, la plupart des éditeurs choisissent d'attendre avant de publier leurs jeux... Chez Piatnik, ils sont tellement impatients qu'ils le sortent quand même ;o)... Et tant pis si le verso de la boîte donne plus envie de prendre ses jambes à son cou que de jouer...

Golden Horn
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Grâce à François Haffner, j'ai pu découvrir ce bon jeu à côté duquel je serais sans doute passé en temps normal. Le seul indice qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille (outre le fait que Piatnik sort souvent de bonnes choses) étant l'auteur : Leo Colovini, à qui l'on doit, entre autres, Atlantis.

Golden Horn
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Les règles s'expliquent en moins de 2 minutes et une partie (de 2 à 4 joueurs) en dure de 15 à 40. En gros, il s'agit de faire naviguer ses bateaux de Venise à Constantinople en collectant un maximum de marchandises, aussi variées que possible. Certains bateaux vont plus vite que d'autres, mais rapportent moins de cartes. Les cartes permettent de faire avancer les navires ou... de pirater ceux des concurrents en leur volant une partie de leur marchandise. Aspect original : un joueur qui s'estime en avance par rapport aux autres a le droit de déclarer que la partie est terminée sans attendre l'épuisement des cubes-marchandises. Le système de déplacement des navires (petits bijoux de technologie en carton, construits à partir de deux morceaux prédécoupés) est ingénieux : ils sautent par-dessus leurs concurrents et par-dessus les cases de la couleur d'une de leurs voiles.

Les parties sont rapides, avec une dynamique très variable selon le nombre de joueurs (je préfère ajouter un port intermédiaire à 3 joueurs, alors que la règle ne le prévoit pas dans cette configuration : les ports permettent de gagner plus de cartes et rendent les abordages plus fréquents). Quand on enchaîne une dizaine de parties dans la journée et que les gens qui découvrent le jeu filent l'acheter en boutique, c'est que, comme pour Splendor, il y a du bon... :o)