Deuxième bonne pioche : Gueules noires de Wolfgang Kramer et de Michael Kiesling, qui sont un peu au monde du jeu ce que Fred Vargas et Daniel Pennac sont au monde du livre : des stars qui ont leurs fan clubs, produisent régulièrement et font habituellement des choses de bonne voire de très bonne qualité.


Cliquez sur la boîte pour accéder à la règle (2 Mo).

Dans Gueules noires, nous avons à gérer les "quarts" au sein d'équipes de mineurs. En envoyant, à tour de rôle, nos bonshommes récupérer des berlines, extraire du minerai de qualité variable, toucher de l'argent à la banque, prospecter des clients ou leur livrer des commandes, il s'agit de marquer le plus de points. Du classique, donc, où l'on gère ses employés et les ressources, mais du classique superbement réalisé, avec une règle très claire, de jolis ascenseurs qui montent et descendent dans le puits de la mine, un fonctionnement souple et harmonieux. À son tour de jeu, chacun n'a qu'une action à réaliser : placer un ou plusieurs de ses employés à un endroit et réaliser l'action correspondante. Les temps d'attente sont donc assez réduits et l'on se sent actif. Très peu agressif, aucun placement n’interdit une action aux joueurs suivants : ceux-ci peuvent tranquillement envoyer nos mineurs se restaurer au réfectoire en les remplaçant par un groupe plus nombreux d'un bonhomme.


Un joli jeu qui plaira donc aux "pousseurs de cubes" (dont je fais partie), mais qui reste accessible aux joueurs néophytes. 33 euros chez Philibert (pour un parrainage de 5 euros, voir l'article d'hier) et chez Ludocortex, et à peu près autant chez votre détaillant préféré.