Les nouveautés du Salon d'Essen commencent à arriver (au compte-gouttes) dans les boutiques... J'ai fait deux bonnes pioches lors de mon dernier passage chez Descartes-Confluence (et je subodore que la troisième ne devrait pas tarder)...

Celle dont je parlerai aujourd'hui est Steam Park, un jeu Iello de trois auteurs qui a nécessité moult années de développement (on en parle depuis Essen 2011). Si c'est un coup de cœur, disons-le tout net, c'est parce que l'éditeur a eu la bonne idée de faire appel à Marie Cardouat (dont je vous parle depuis 2008, comme ici ou ). Et l'on compte sur les doigts d'une main les jeux dont l'illustrateur est cité en couverture, vous pouvez vérifier (bon, là ça ne se voit pas parce que j'ai, par fainéantise, repiqué le visuel sur le Web, mais il y a bien son nom, et même en plus gros que celui des auteurs)... Le matériel est une réussite (il faut d'ailleurs prévoir une bonne demi-heure de "dépunchage" et de montage des pièces avant la première partie). Les joueurs gèrent des parcs d'attractions qu'ils construisent et améliorent peu à peu. Leur but est d'avoir le plus de sous en fin de partie. Pour cela, ils construisent des attractions et des stands, tentent d'attirer des clients, agrandissent leur terrain... Les clients, des robots, ne sont pas très propres... Il convient donc de dépolluer régulièrement son parc d'attractions.



Cliquez sur l'illustration pour accéder à la règle (5,5 Mo).

Les règles, disponibles en ligne comme pour tous les jeux dont les éditeurs sont sûrs de la qualité, sont rédigées avec humour et prévoient une version "débutants" simplifiée (mais on peut démarrer directement avec la version complète). Le jeu alterne très finement des phases d'excitation individuelle simultanée à la Escape (il convient de lancer et de choisir ses dés le plus rapidement possible pour avoir le temps de nettoyer les cochonneries dans son parc) et les temps plus calmes où chacun joue après l'autre. On ne s'ennuie pas... On goûte même l'humour des auteurs qui, par exemple, nous permettent d'aiguiller volontairement de façon erronée un visiteur vers une attraction qu'il n'appréciera pas, juste histoire de le faire "cracher au bassinet" une fois dans la partie, grâce à un stand "point d'information" (comme dans la vraie vie, quoi...)


Présentation du jeu par l'éditeur (17 minutes).

J'aurais juste deux petites réserves :
1. Malgré l'insistance de la règle sur ce risque d'oubli, nous avons commis l'erreur, lors de la première partie, de ne pas comptabiliser les saletés laissées par les visiteurs déjà présents sur nos stands (en effet, structurellement on ne le fait pas lors du premier tour et on a tendance à répéter le même décompte lors des tours suivants...) Cela fausse le jeu et il nous a fallu recommencer la partie lorsque nous nous en sommes rendu compte... à un tour de la fin !)
2. Je ne suis pas daltonien, mais la différence entre les attractions roses, rouges et violettes (voire noires) n'est pas toujours flagrante sous un éclairage de salon. L'utilisation du jaune ou du orange aurait sans doute facilité le repérage.

Pour le reste : on passe un très bon moment et on planifie déjà la prochaine partie. C'est un peu à ça que l'on reconnaît un bon jeu. :o)



En vente un peu partout dont chez Philibert (parrainage possible de 5 €), Ludocortex (qui a très bonne réputation aussi mais, pour ce coup, beaucoup plus cher...), votre boutique du coin, etc.