Quoi de neuf ?

Commentaires

1. Le mercredi 17 mars 2010 à 12:11, par agnès

merci Bruce pour le tuyau,

pour ma part, ce sont les motivations réelles de la chaîne qui me chiffonnent ...
En admettant que les participants n'aient pas connaissance du subterfuge, quel traumatisme pour eux, dans leur entourage familial ou professionnel !
Pourquoi ne pas flouter leur visage lors de la diffusion ? Ils auraient aussi pu porter des masques anonymes.

... et pourquoi pas des masques d'instit' par exemple (vaste question de l'autorité).

2. Le mercredi 17 mars 2010 à 13:14, par Bruce

Bonjour Agnès,
de ce que j'ai lu, seules 3 personnes sur les 80 ont finalement refusé que leur visage apparaisse à l'écran et leur volonté a été respectée. À la différence de l'expérience de Milgram où le subterfuge n'était révélé qu'après un entretien, là, les candidats ont été informés des conditions réelles de l'expérience dès leur sortie du plateau. Il est certain que le tout est traumatisant, néanmoins le fort taux de soumission devrait retenir les critiques : qui peut être certain qu'il aurait arrêté dès le départ ?

En ce qui concerne le lien entre abus d'autorité et métier d'enseignant... Tu mets le doigts sur ce que nous savons être un point sensible... J'ai un ami dont le fils, alors qu'il était en CP, s'est vu intimer l'ordre, par son enseignant, de baffer un camarade de classe. L'enfant a refusé, mais son camarade a cédé et lui en a collé une. L'instit n'a pas été inquiété et a pris sa retraite, couvert par le directeur de l'établissement. Le même instit avait accueilli ses CP, cette année-là, avec un noeud coulant en leur disant : "Moi, ceux qui ne sont pas sages, je les pends..."

3. Le mercredi 17 mars 2010 à 16:15, par agnès

Bruce,
le lien vers l'article de Telerama ne fonctionne pas.
Coopérativement

4. Le mercredi 17 mars 2010 à 19:29, par Bruce Demaugé-Bost

Oups, ce n'est pas un lien, mais une mauvaise habitude conservée depuis la fac : souligner les titres au lieu de les mettre en italique... Sorry ! ;o)

5. Le jeudi 18 mars 2010 à 12:21, par Laurent

Documentaire intéressant en effet et même si on doit pouvoir lui trouver quelques limites, il a le mérite de provoquer la réflexion et peut être même la prise de conscience chez beaucoup de personnes...

La question de la désobéissance, qui parait si nécessaire (vitale !) dans ce documentaire, et de son apprentissage ne peut qu' interroger l'école: Doit on aussi apprendre aux élèves à désobéir en classe ? A être capables de transgresser les règles ? Avec tes savoirs et savoirs faire sur les jeux, Bruce, tu dois bien avoir une petite idée là dessus ?

Mais c'est peut être aussi la question de l'obéissance (la soumission ?) des enseignants (à leur hiérarchie notamment) qui serait à poser.
Milgram cherchait "à évaluer le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime et à analyser le processus de soumission à l'autorité; notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes de conscience au sujet."
... et bien, pour ne prendre qu'un seul exemple, combien de directeurs ont fichés les élèves de leur école ("Base Élèves") parce que la hiérarchie leur demande ...alors que l'ONU considère que ceux qui refusent défendent les droits de l'homme et en particulier la convention internationale des droits de l'enfant ? Beaucoup plus que 81 % semble t'il ! Et là, ce n'est hélas pas une expérience fictive...

6. Le jeudi 18 mars 2010 à 19:30, par Bruce Demaugé-Bost

Une phrase d'Alain, dans ses Propos sur l'éducation (avec lesquels je suis loin d'être d'accord), mais qui me plaît bien : "On dit que les nouvelles générations seront difficiles à gouverner. Je l'espère bien." Moi aussi. ;o)

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