Laurent, un des participants du stage pédagogique des Aresquiers, avait proposé en novembre dernier une initiation au "tchoukball"... Après quelques hésitations, principalement liées au coût du matériel, je me suis lancé. Aujourd'hui, ce fut notre première séance. Elle a fait l'unanimité (ah, s'il pouvait y avoir de la tchoukgrammaire... ;o) )


"Concrètement, qu'est-ce donc que ce truc de bab's ?" vous demandez-vous peut-être. En voici une présentation de néophyte, qui ne vaut que ce qu'elle vaut...


Le tchoukball est un sport peu connu, cousin du handball, dont les règles, plutôt simples, ont été soigneusement pensées pour réduire au minimum le caractère agressif inhérent aux sports collectifs ("marquage", interceptions, intimidations... sans parler des tacles !) La participation de tous, la diversité des rôles (il ne peut pas structurellement y avoir de postes spécialisés d'attaquants, de défenseurs, etc.), la relative sérénité des parties qui en découle, la précision des passes, des réceptions et des tirs indispensables au jeu en font un sport complet qui comble un vide certain dans le domaine de la coopération sportive.


Tout terrain est le bienvenu, même si un gymnase sera visiblement le lieu le mieux adapté (étant donné que l'on peut être amené, si on le souhaite, à se jeter par terre pour sauver courageusement un point). Le matériel nécessaire consiste en un ballon de type handball (ou marqué "tchoukball", mille fois plus moelleux), quelques chasubles et deux cadres spéciaux, sortes de trampolines inclinés.


Le but, pour chaque équipe, consiste à faire rebondir le ballon sur un des cadres (au choix), de manière à ce qu'il touche ensuite le sol du terrain sans être intercepté par les adversaires.


La finesse du jeu tient en grande partie au fait que, lorsqu'une équipe possède la balle, l'autre équipe a l'interdiction formelle d'essayer de s'en emparer avant qu'un tir ait été tenté sur un des cadres. Il n'est même pas question de gêner le porteur du ballon, sous peine de se voir sanctionné d'une faute. En découle un jeu aéré et imposant un certain respect de l'autre puisque personne n'a intérêt à empêcher l'avancée du ballon.


Autre élément important : on ne peut dribbler avec le ballon (tout contact avec le sol est considéré comme une faute et entraîne la perte du référentiel bondissant ;o) ). De même en est-il du "marcher" (plus de deux pas lorsque l'on est porteur du ballon) : en conséquence, les kadors champions-de-la-traversée-solitaire-du-terrain vont devoir apprendre à jouer "collectif", surtout compte-tenu du fait qu'un tir sur cadre doit obligatoirement intervenir après trois passes consécutives (sinon : faute).


Originalité supplémentaire : certaines fautes peuvent entraîner la récupération immédiate d'un point par l'équipe adverse. C'est le cas si le tir est tellement mal ajusté qu'il rate le cadre ou si le ballon retombe dans la zone interdite (demi-cercle de 3 m de diamètre environ, situé devant chaque cadre).


Les éléments ci-dessus représentent 80 % des règles du jeu. Quelques autres points de règle secondaires existent, consultables dans le détail à cette adresse.


Pour le matériel (cadres + ballons + chasubles + documents didactiques), je me suis adressé à Tchoukball promotion, dont j'avais pu tester la qualité des cadres (attention : leurs prix sont souvent indiqués en Francs Suisses, inutile de faire une crise cardiaque - il est possible de les contacter par mail pour de plus amples informations ainsi que pour connaître leurs promotions en cours : info@tchouk.com) Les outils fournis regorgent d'idées d'activités d'entraînement, du type de celles que l'on peut découvrir en vidéo ici (qui présentent une version plus petite du cadre, le minitchouk). Si ça ne donne pas envie, ça ! ;o)


La première séance a été précédée par le visionnage du DVD de présentation du tchoukball et par la recherche de vidéos sur Youtube et Dailymotion qui nous ont mis en appétit et amenés à guetter avec angoisse le ciel de l'après-midi. Après quelques activités d'échauffement et de tir sur le cadre (cf. La vidéo du Caribou), et dont sont extraites les photos de ce billet, nous nous sommes lancés dans un vrai match. Ce fut un régal, jusque dans la résurrection de vieux réflexes involontaires... Comme ce CE2 qui, par un heureux hasard, s'est retrouvé bien démarqué, a attrapé courageusement le ballon en provenance du cadre... a fait un sourire ravi... et est reparti en dribblant, au grand dam de ses coéquipiers qui étaient jusqu'alors prêts à le porter en triomphe ! :o) Notre seul regret est l'arrivée de la saison froide, qui va sans doute interrompre nos découvertes...


Une page spécifique viendra dans quelques temps reprendre ces éléments et les compléter avec la poursuite de nos aventures tchoukballistiques (les Blasons sont déjà en cours, bien entendu...)